Joseph Stendhal-Le rouge et le noir
Marie-Henri Beyle dit Stendhal est un écrivain français. Il est né à Grenoble, le 23 janvier 1783.
En 1827, il publie son premier roman, « Armance ». Puis, en 1830 le "Rouge et le Noir", qui est en partie influencé par la révolution de juillet 1830. Après celle-ci, il est nommé consul à Civitavecchia, où il rédige les "Souvenirs d'égotisme". Stendhal meurt d'une maladie du cerveau à l'âge de 59 ans à Paris le 23 mars 1842.
Le rouge et le noir fut mal accueilli lors de sa publication car il critiquait la société et la lutte des classes.
Pour l'intrigue du roman qui d'ailleurs est un parallèle entre la fiction et le réel, Stendhal s'inspire du procès d'Antoine Berthet en 1927. Les ressemblances dans son roman sont frappantes : « accusation d'assassinat, commis par un séminariste dans une église ».
À la base le livre devait s'appeler « Julien » mais Stendhal utilise le fait que le héro hésite entre ses rêves de guerre ou le clergé. Le livre prend alors le nom du rouge (pour l'armée) et le noir pour la religion à cause des vêtements portés par les prêtres.
Nous avons choisi ce texte car un passage parlait de la porte noire de Besançon et donc rentrait dans notre thématique.
« Enfin il aperçut, sur une montagne lointaine, des murs noirs : c'était la citadelle de Besançon. (...)
Plein de l'histoire du siège de 1674, il voulut voir, avant de s'enfermer au séminaire, les remparts de la citadelle. Deux ou trois fois il fut sur le point de se faire arrêter par les sentinelles ; il pénétrait dans des endroits que le génie militaire interdit au public, afin de vendre pour douze ou quinze francs de foin tous les ans.
La hauteur des murs, la profondeur des fossés, l'air terrible des canons l'avaient occupé pendant plusieurs heures, lorsqu'il passa devant le grand café, sur le boulevard. Il resta immobile d'admiration : il avait beau lire le mot café, écrit en gros caractères au dessus des deux immenses portes, il ne pouvait en croire ses yeux. Il fit effort sur sa timidité ; il osa entrer, et se trouva dans une salle longue de trente ou quarante pas, et dont le plafond est élevé de vingt pieds au moins. Ce jour-la , tout était enchantement pour lui. Deux parties de billard étaient en train. Les garçons criaient les points ; les joueurs couraient autour des billards encombrés de spectateurs. Des flots de fumée de tabac, s'élançant dans la bouche de tous, les enveloppaient d'un nuage bleu. La haute stature de ces hommes, leurs épaules arrondies, leur démarche lourde, leurs énormes favoris, les longues redingotes qui les couvraient, tout attirait l'œil de Julien. Ces nobles enfants de l'antique Bisontium ne parlaient qu'en criant ; ils se donnaient les airs de guerriers terribles. Julien admirait immobile ; il songeait à l'immensité et à la magnificence d'une grande capitale telle que Besançon. Il ne se sentait nullement le courage de demander une tasse de café à un de ces messieurs au regard hautain, qui criaient les points du billard. »
Sthendal, Rouge et Noir, 1830
Le rouge et le noir est un roman écrit par Stendhal, publié le 13 novembre 1830. Ici un extrait du début du roman où Julien Sorel ; fils d'artisan et renié de sa famille parce qu'il lit, décide de venir au séminaire de Besançon. Il découvre alors un monde auquel il n'a jamais été confronté : la vie mondaine. Ici, tous les verbes d'action sont au passé simple « voulut » « passa », « osa », ils expriment le passé. Il faut savoir que Besançon fut assiégé par Louis XVI en 1674 ce qui conduit Besançon au rattachement du royaume de France. On peut donc voir l'importance du champ lexical de l'armée.
Dans ce roman d'initiation on voit comment Julien va apprendre à se débrouiller seul, lui qui est si timide « il fit effort sur sa timidité ».on verra l'évolution du personnage à travers tout le roman. Dans ce passage du texte, Julien découvre pour la première fois, la citadelle de Besançon où tout lui paraît immense et oppressant. « la hauteur des murs » ; « la profondeur des fossés » ; « l'air terrible des canons » ; « des murs noirs » puis il rentre dans la capitale de la franche comté. Il est en stupéfait. On retrouve alors le champ lexical de l'admiration : « Immenses portes » « il ne pouvait pas en croire ses yeux » « l'immensité et la magnificence ».

Parlant dans ce texte de la Porte Noire,
il était donc obligé de placer la cache à ce lieu.